Les archives témoignent des premières fêtes de Saint Privat en 1861. Après la guerre de 1914-1918, la fête prend une envergure de plus en plus importante et l'année 1925 marque un nouveau virage avec l'élection d'une reine et de ses demoiselles pour présider les festivités. Aujourd’hui, concerts, spectacle de musique et de danses étrangères, bodegas, fête foraine, corso de chars fleuris sont au programme. Rendez-vous à Carmaux la troisième semaine d’août dans la tradition des grandes fêtes du Sud-Ouest.

La Saint Privat, une histoire qui s’écrit depuis 1861

La Saint Privat est l’événement phrase de votre été depuis plus de 100 ans. Si elle n’a pas toujours été exactement la même, et si les animations se sont diversifiées, elle a surtout toujours su vivre avec son temps et s’adapter aux envies des Carmausins et des Carmausines. Fête religieuse à son origine, qui louait le protecteur de la ville de la Carmaux, aujourd’hui la Saint  Privat se veut populaire et ouverte à toutes les Carmausines et tous les Carmausins et bien au-delà.
Aujourd’hui, la Saint Privat continue sa mue et se modernise au travers d’un tout nouveau site internet et d’une page facebook qui vous permettront de ne plus rien manquer de cette semaine de festivités !

Ses origines

Extraits des délibérations de conseils municipaux
  • 11 avril 1861 : “Le conseil municipal sur la proposition de monsieur le Maire délégué MM. Tournier et Cazals pour organiser les fêtes du 15 août en l'honneur de l'Empereur et celle de St Privat patron de Carmaux avec un crédit de 400 francs pour faire face aux dépenses qu'ils jugeront convenables de faire pour embellir ces deux journées”.
  • 17 août 1862 : “Monsieur le Maire demande au Conseil un crédit extraordinaire de 400 francs pour faire face aux dépenses habituelles de la fête patronale de St Privat qui attire tous les ans pour le grand avantage de Carmaux un foule considérable d'étrangers.
  • 6 août 1876 : “Monsieur le Maire expose au conseil municipal qu'il est dans l'intention de donner cette année à la fête de St Privat de Carmaux un éclat sans précédent, il s'est mis en relation et en pourparlers avec le célébre aéronaute Godard pour l'engager à venir faire une ascension en ballon, et une souscription publique est ouverte pour en couvrir les frais.
  • 17 août 1930 : Sur la proposition de la municipalité, le conseil municipal décide qu'à l'occasion de la fête de la Saint Privat un feu d'artifice japonais sera tiré sur la place Jean Jaurès.

Les animations au fil des années

ZOOM SUR : Les reines de Saint-Privat

Certaines fêtes se perpétuent depuis des décennies dans le Carmausin, comme celle de Saint-Privat, les fêtes de la Lande.... En avant-garde, la tradition des reines de Saint-Privat a commencé en 1925.

ville de Carmaux
Les premières reines de la Saint-Privat ont été élues en 1925. Mlles Galy, Gaubert (reine) et Villa ont inauguré une tradition qui se perpétue. Clément Rataboul a retracé l’histoire de ces dames de beauté dans son mémoire "Les fêtes dans le Carmausin de la IIIème République au début des années 1950” (nov. 2009). Extrait de ce mémoire de master. “Cette grande fête carmausine n'avait aucun emblème ou symbole qui pouvait la représenter sur les affiches ou tout autre support. Cependant, elle connut une grande innovation dans le milieu des années vingt. Le comité avait choisi, pour l'édition de 1925, de désigner une reine des fêtes ainsi que deux demoiselles d'honneur pour représenter les fêtes de la Saint-Privat. Afin d'informer la population et les possibles candidates à cette élection, le comité avait fait appel à "toutes les jeunes filles de Carmaux, entre 17 et 26 ans : écolières, ouvrières, employées, bonnes et filles de service et aussi celles qui aident chez leurs parents pour les soins du ménage et l'entretien de la maison " extrait du journal du Tarn du 18 juillet 1925.

Ce concours n'était en aucune manière élitiste car il était ouvert à la quasi-totalité des jeunes filles carmausines. Dans ce communiqué, le comité avait tenu à rassurer les mères de ces jeunes filles pour qu'elles puissent leur donner l'autorisation de participer à cet événement. Ceci peut s'expliquer par la nouveauté de ce type d'élection au niveau local. Même au niveau national, un concours de ce genre était relativement récent car l'élection d'une jeune fille représentant la France n'est apparue qu'à partir du début des années 1920.
L'élection de la reine de la Saint- Privat eut lieu le 19 juillet 1925 parmi 144 candidates. Les jeunes filles elles-mêmes, avaient dû choisir leur représentante sous le contrôle des membres du comité des fêtes. Ce fut mademoiselle Gaubert, employée à la Société des Mines qui fut élue, dès le premier tour, Reine de la Saint-Privat. Elle était accompagnée de mesdemoiselles Galy et Villa, toutes deux demoiselles d'honneur. Ces jeunes filles avaient été reçues par le conseil municipal à la mairie et elles présidèrent les fêtes de 1925. D'ailleurs, la municipalité avait décidé de verser une indemnité de 150 francs à chacune de ces demoiselles. L'élection d'une reine et de ses demoiselles d'honneur ne fut pas reconduite pour les éditions suivantes. Il faut attendre les années 1960 pour revoir une reine représenter annuellement la fête carmausine.”